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tommasi, gli emigranti , 1896 © rome, galleria nazionale d'arte moderna e contemporanea bd dès la seconde moitié du xixe siècle et jusque dans les années 1960, les italiens furent les étrangers les plus nombreux dans l’hexagone. aujourd’hui célébrée, leur intégration ne se fit pourtant pas sans heurts. entre préjugés dévalorisants et regards bienveillants, violences et passions, rejet et intégration, l’exposition traduit les contradictions spécifiques de l’histoire de cette immigration tout en mettant en lumière l’apport des italiens à la société et à la culture françaises. jouant des clichés et préjugés de l’époque et rappelant la xénophobie dont ils étaient victimes, l’exposition s’attache à retracer le parcours géographique, socio-économique et culturel des immigrés italiens en france. abordant tout à la fois la religion, la presse, l’éducation, les arts, la musique et le cinéma, les jeux et le sport, ou encore la gastronomie, elle donne à voir tous ces italiens, ouvriers, mineurs, maçons, agriculteurs, artisans, commerçants, entrepreneurs qui ont fait la france tout en rendant hommage aux plus connus d’entre-eux à l’instar d’yves montand, de serge reggiani, de lino ventura ou encore des familles bugatti et ponticelli. dans un dialogue original et fécond entre documents d’archives et œuvres artistiques, ce sont près de 400 pièces qui sont présentées au travers d’un parcours où figurent les artistes giovanni boldini, giuseppe de nittis, gino severini, renato paresce, filippo de pisis, massimo campigli, mario tozzi, alberto magnelli, leonardo cremonini. commissariat : dominique païni, commissaire d’expositions indépendant stéphane mourlane, maître de conférences en histoire contemporaine à l’université d’aix-marseille isabelle renard, responsable de la collection d’art contemporain au musée national de l’histoire de l’immigration prologue les émigrants italiens à la gare de saint-lazare, l'illustration , 28 mars 1896 © musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration. l’arbre généalogique de très nombreux français se ramifie de branches italiennes, symboles d’une immigration transalpine ancienne, devenue massive entre les années 1860 et 1960 et désormais bien intégrée. les échanges entre la france et l’italie existent depuis l’antiquité gallo-romaine. à partir du moyen-âge, des hommes, des femmes, des produits, des idées traversent les alpes, manifestant l’influence du "modèle italien" sur la france et sur le reste de l’europe. d’illustres noms créent le roman national par leur apport à l’histoire politique et à la culture du pays : médicis, concini, mazarin, vinci, lully… d’autres, moins connus, paysans saisonniers, saltimbanques, négociants ou banquiers sont aussi les acteurs de cette histoire italienne de la france. chacun à sa manière dessine un portrait de l’italien à la fois séduisant et parfois condescendant. ce statut ambivalent subsiste à l’âge industriel face à "l’invasion" des migrants transalpins. la situation politique et économique de l’italie conduit à l’exil alors que la france manque de main-d’œuvre. les italiens s’imposent comme la première nationalité étrangère dans l’hexagone au début du xxe siècle et contribuent à l’essor de l’industrie, à l’urbanisation et retardent "la fin des paysans". moataz nasr, vacanze romane , 2013 © moataz nasr, galleria continua l’accueil n’a pas toujours été chaleureux. avec les "macaronis", l’immigration pose problème. la proximité culturelle souvent vantée et bien réelle n’empêche pas les manifestations xénophobes, exacerbées en période de crises. puis, les différences avec les "ritals" s’estompent au fil des générations jusqu'à l’invisibilité. français et italiens s’en satisfont. cependant, l’italianité ne se dissout pas totalement, marquant de son empreinte la culture française. elle lui apporte une couleur, une tonalité, un goût et même une forme d’érotisme esthétique. des expressions artistiques variées, des évocations d’itinéraires, de lieux et de récits d’existences quotidiennes entre france et italie témoignent que l’heure est au rappel d’une immigration relativement oubliée, parfois idéalisée mais dont l’héritage est considérable. focus : 1860-1960. l’immigration italienne en4 grandes périodes d’où viennent-ils ? vue générale de la ville et de la gare internationale de vintimille. carte postale © musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration les lieux d’origine des migrants italiens en france dessinent une géographie précise. des provenances communes se révèlent : les régions du nord de la péninsule d’abord, non loin de la frontière (piémont, toscane, lombardie, emilie-romagne). puis, plus tard, après la seconde guerre mondiale, les régions méridionales. la migration implique d’emprunter des lieux de passage, chemins, routes, trains, frontières, gares, ports, centres de contrôle plus ou moins bien définis selon les époques. ces lieux structurent une mémoire de la migration à la tonalité parfois épique. brasserie des palmiers et son orchestre vénitien. carte postale © musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration au gré des filières familiales et villageoises et des offres d’emploi, les italiens se regroupent en france dans les mêmes régions, les mêmes quartiers, les mêmes rues, aux allures de "petites italies". ils fréquentent des lieux de divertissement dans des cadres formels (associations) ou informels (guinguettes, cafés). on cultive l’entre-soi, le souvenir du pays, mais aussi une sociabilité ouverte car les activités et les pratiques sont inscrites dans la culture populaire : jeux, musique, sport… l’ambiance se veut joyeuse, loin du regard souvent misérabiliste sur l’immigration. les lieux de piété sont d’autres points d’enracinement. la fréquentation des églises (animées par des missionnaires investis également dans l’action sociale) la participation aux fêtes votives ou aux pèlerinages constituent pour les migrants italiens une manière de rester fidèles à leurs racines, de trouver des ressources spirituelles face à l’épreuve de la migration. dans bien des cas, au sein d’une paroisse fréquentée aussi par des français, ils s’intègrent à une communauté solidaire. que font-ils ? les bauges - rétameurs au travail. carte postale © musée national de l'histoire et des cultures de l'immigration au xixe siècle, les italiens sont d’abord visibles dans les rues, exerçant des petits métiers ambulants souvent à la limite de la marginalité : saltimbanques, ramoneurs, vitriers, cireurs de souliers, vendeurs de statuettes… des artisans se taillent une solide réputation dans les domaines de la décoration ou de l’habillement. ils font écho au génie artistique transalpin qu’incarnent les artistes qui, comme par le passé, continuent de trouver à paris une source d’inspiration. la culture italienne se diffuse aussi par les gens du cirque, dans les commerces alimentaires, restaurants ou cafés. le sens de l’hospitalité des italiens semble les désigner, par ailleurs, au secteur de l’h